Atelier #1 – Premier rendez-vous !

Nous nous sommes retrouvé le mardi 11 octobre pour notre premier atelier ; en petit effectif pour ce départ, nous avons reçu les encouragements d’Agnès Gervaisot, journaliste pour Ouest France, qui est venu donner un précieux coup de pouce à ce projet :
Peut-on aider à promouvoir le théâtre en partageant en ligne, sur les réseaux sociaux, sur des sites, des plateformes, des objets, des créations, numériques ou non qui parlent du théâtre, de nos visions des spectacles que nous voyons, que nous aimons – ou pas !

On parle souvent d’élargir les publics, de démocratiser le théâtre. Si le numérique, qui entre dans 80% des foyers français, fait le buzz pour un mot de travers, que peut-il pour des mots mis en scène ? Si les réseaux s’affolent pour une photo déplacée, que feront-ils pour nos visions, nos portraits ?

Visite du théâtre, de la forêt aux loges, entre tradition et modernité !

Les trois premières participantes de l’atelier Théâtre & Numérique ont entamé la visite du théâtre l’Aire Libre guidées par Mathilde Dahyot, alors chargée des relations aux publics.
Depuis la forêt, espace sous la scène ou s’enchevêtrent les pylônes en bois qui soutiennent la scène, et qui permettait de part ce vide de faire disparaitre les comédiens en un moment de magie, jusqu’aux cintres, qui permettent d’accrocher projecteurs et rideaux, nous avons tout vus !

Nous avons suivi le trajet des acteurices depuis leurs loges, espace où ils attendent leur moment de jeu, jusqu’au plateau, autre mot pour désigner la scène.

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Nous avons vu se côtoyer projecteurs antiques et projecteurs à LED, qui permettent de doser informatiquement la densité, la puissance, la couleur des lumières qui vont participer à dessiner la scénographie, l’aménagement de la scène !

Cette première visite a permis de se fabriquer un vocabulaire commun, tout en expliquant les anecdotes et tradition qui habitent le théâtre !

Superstitions et Expressions

Même si notre guide, Mathilde nous a rappelé que ces superstitions avaient de moins en moins cours au théâtre, listons en quelques-unes :

  • Porter du vert au plateau, sur la scène : La couleur verte était obtenue, à partir du XVIème siècle, par un mélange chimique à base de lamelles de cuivre oxydée, et par la même très toxique ! On ignore si Molière est véritablement mort – comme le dit la légende – d’avoir porté du vert lors de sa dernière représentation du Malade Imaginaire, mais cette « rumeur » participe à rendre célèbre cette interdiction de porter du vert en scène !

https://www.radiofrance.fr/franceinter/pourquoi-le-vert-est-il-tabou-sur-les-scenes-de-theatre-3302804

  • Offrir des œillets n’est pas du meilleur goût : au XIXème siècle, ces fleurs étaient offertes aux comédien·es… qui ne voyait pas se renouveler leur contrat, à une époque ou les troupes étaient permanentes dans nombre de théâtres. Des œillets comme lettre de licenciement, c’est bien joli, mais ça n’aide pas !
  • Fil, bout, guinde… autant de choix pour remplacer le mot corde, interdit d’usage au théâtre : nombreux étaient les marins ou anciens marins qui travaillaient dans les théâtre, afin d’en construire l’architecture en bois ; leurs compétences à monter aux mats en faisaient les professionnels les plus aguerris. Et pour cause : la corde sur un bateau, contrairement aux bouts, guindes et filins en tous genre ne servait qu’à pendre les mutins et les criminels !
  • Dire Merde aux comédien·es avant le début d’une représentation : Au XIXème siècle, la preuve qu’une salle de théâtre était bien remplie, que le spectacle se jouait « à guichet fermé », à plein, pouvait se deviner à l’entrée des théâtres plus ou moins jonchés de crottins des chevaux qui venaient déposer les spectateurices au théâtre. Ainsi se dire Merde revenait à se souhaiter de nombreux spectateurs en salle !

Et vous, vous connaissez d’autres expressions, d’autres traditions ?
Ajoutez-les en commentaire !