L’atelier Théâtre & Numérique a eu la chance de rencontrer Benoît Rameau, Ténor, qui a joué lors de la saison 23/24 à l’Opéra de Rennes dans deux opéras. Le premier, où il incarne Narcisse dans l’œuvre éponyme, très moderne, qui questionne l’addiction aux réseaux sociaux, mêlant lyrisme et numérique. Le second, Les Ailes du Désir, où il joue le rôle de Peter, crée par Othman Louati, remplaçant le Peter Falk du film de Wim Wenders par un Peter, « amant jamais aimé », tagueur, qui tente d’amener un peu de légèreté dans le dur Berlin d’avant la chute du mur.
Pour en savoir plus : Teaser des opéras
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« Artiste composite, Benoît Rameau navigue parmi les genres musicaux. Après des études de saxophone, de piano et de direction de chœur, c’est vers la voix lyrique qu’il se tourne, en parallèle à une licence de musicologie. Il intègre l’atelier lyrique d’Opera Fuoco, l’Académie Musicale P. Jaroussky, et est diplômé d’un Master du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. »
Source : Opéra de Rennes
Ce qu’on en a pensé !
L’atelier Théâtre et Numérique a assisté à la représentation des Ailes du Désir à l’Opéra de Rennes, transposition au lyrique du film éponyme de Wim Wenders. Le groupe a aimé la modernité du spectacle jusque dans son approche du genre (la relation homosexuelle de l’ange Damiel, devenue Damielle), sa puissance, la beauté de la mise en scène, les chants et l’orchestration, les sublimes lumières, décors et costumes ou encore les multiples trouvailles explicitant cette histoire tout de même un tantinet complexe. Et que dire des marionnettes nous représentant, nous les humains ? Exceptionnelles de réalisme, elles portent de manière saisissante la noirceur de notre âme, analysée à bonne distance par des anges observateurs dans le Berlin d’après-guerre dévasté et coupé en deux, hanté de souvenirs indicibles. Des réserves ? Une brutalité pouvant choquer, comme l’horreur de cette défenestration en direct, d’un grand réalisme jusqu’au « Poc » ultime, bruit mat de la chute. Ou le curieux hiatus entre, d’une part, le regard désabusé des anges sur cette humanité qui vient, avec la seconde guerre mondiale, de démontrer à nouveau sa grande aptitude au pire et, d’autre part, Damielle, qui va abandonner sa condition d’ange pour épouser par amour celle des humains … qui serait donc enviable ?
A venir : texte Youna et Josi sur Narcisse
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